mercredi 27 février 2008

Grisailles

Journée sans histoires, sous la froide grisaille messine. Une ou deux candidatures (à croire qu'un poste de simple secrétaire est carrément introuvable, ça devient un métier hautement spécialisé de nos jours, elles devraient être payées plus pour tout ce qu'elles doivent faire), une promenade aller-retour jusqu'à la gare dans le froid. Un peu de temps pour regarder les infos, guère réjouissantes elles aussi, qu'elles soient françaises ou internationales. Tout ce qui se passe autour des lapsi du président, essentiellement. Comment faire appréhender à des enfants de dix ans ce que fut la Shoah autrement qu'on les chargeant de la mémoire d'un enfant disparu dans ces tragiques circonstances ? Là est toute la question. Pour ma part, je suis une des lauréates du Concours de la Résistance et de la Déportation (9ème en 1990 pour le département des Vosges) et je me souviens que, même en ayant 15 ans, je n'appréhendais pas totalement ce qu'avait été la Shoah. Je ne suis même pas sûre d'y arriver totalement maintenant mais je pense le sujet suffisamment grave pour ne pas faire n'importe quoi avec.
Alors réfléchissons un peu, messieurs les politiques, avant de lancer des idées en l'air, faites au moins qu'elles soient sensées et réalisables...

mardi 26 février 2008

Divers nouvelles égyptologiques

Epluchant le site du Ministère de la Culture (sisi, je vous assure, il y en a bien un en France), j'ai vu que Christiane Ziegler, une grande égyptologue française connue pour son poste de conservatrice au Louvre et ses fouilles sur le site de Saqqarah, partait en retraite et recevait du même coup la Légion d'honneur. Je ne pensais pas qu'elle avait déjà cet âge-là mais je ne peux que lui souhaiter bon vent...

J'en profite pour rendre hommage ici à une autre égyptologue que j'ai réellement connue, Agnès Cabrol, décédée brutalement voici quelques mois à l'âge de 42 ans et qui m'a apporté de l'aide quand je faisais mon DEA. Je n'oublierai jamais sa gentillesse...

Baisse du chômage...?

M'étant levée très tôt (pour rien puisque ma coloc' qui était censée aller en cours ce matin a brusquement décidé de se recoucher, je déteste qu'on me fasse lever pour rien...), je regardais les informations de LCI puis de Télématin d'un oeil critique quoiqu'encore flou de sommeil. Entre les retombées du dérapage de Sarkozy au salon de l'Agriculture et les informations diverses, une petite intervention d'un chroniqueur sur la baisse du chômage généralisée en Europe. Le chômage baisse, donc, mais je vois toujours autant de monde pointer dans les différentes agences ANPE où j'ai pu passer. Fusion de l'ANPE et de l'UNEDIC, nouvelles mesures pour l'emploi qui ne profitent guère, je n'impute pour ma part cette "baisse" qu'à d'habiles calculs (ou à beaucoup de radiations sauvages, ce qui ne m'étonnerait guère vu la politique actuelle).
Et qu'on vienne encore nous dire que nous autres demandeurs d'emplois (terme politiquement correct pour "chômeurs") ne voulons pas travailler, qu'on n'a qu'à prendre ce qu'on nous donne et encore dire merci. Je rêve peut-être toute éveillée mais avoir un boulot en accord avec mes compétences, c'est trop demander, même payé un peu moins que la grille de salaire indiciaire ? Ils nous disent que bientôt on sera obligés d'accepter le travail qu'on nous donnera, qu'il faut savoir faire des sacrifices et accepter d'aller travailler dans les secteurs qui offrent du travail, mais on fait quoi si on n'est pas qualifié ? Ce n'est pas grave, répondent ces bons apôtres...
Bref, ça me fait bien peur tout ça et n'ajoute rien à mon moral déjà pas très haut...

lundi 25 février 2008

Moi et l'ANPE, première !

Non contents de m'avoir ennuyée dix fois, refait faire cinq fois une attestation de stage quand je suis rentrée en licence pro, trois fois une AIS pour pouvoir terminer ma formation, fait réinscrire deux fois à cause de ça, l'ANPE continue sur sa lancée.

En effet, j'avais un rendez-vous fixé le 15 février. En me levant ce jour-là je découvre sur mon téléphone portable un message de mon agence me disant que mon rendez-vous est annulé, suivi une heure plus tard d'un appel cette fois de vive voix confirmant l'annulation. L'affaire était réglée...eh bien non ! Trois jours plus tard je reçois un courrier comme quoi je ne me suis pas rendue au rendez-vous fixé et que je devais donc leur adresser un courrier en retour avec une explication sous peine d'être radiée et donc radiée des bénéficiaires de l'ASS. Etonnée et passablement en colère, je l'ai fait le jour même et je n'ai encore pas eu de suites mais franchement il faut arrêter de faire n'importe quoi. Je n'ai pas gardé le message vocal mais j'aurais dû, tiens, comme preuve s'ils me font des ennuis...

Bravo à Marion Cotillard !

Au réveil j'apprends que Marion Cotillard a reçu l'Oscar de la meilleure actrice, 48 ans après Simone Signoret. Chapeau bas à elle !

dimanche 24 février 2008

Un rêve qui tourna au cauchemar, ou un premier aperçu de mon parcours

Comme tout un chacun, j'ai rêvé étant petite, rêvé d'être un archéologue genre Indiana Jones ou un grand égyptologue comme Howard Carter, découvreur de la tombe de Toutankhamon. Je voulais étudier les tombes égyptiennes, lire les hiéroglyphes. Ma mère me soutenait sans réserves, mon père me disait qu'il n'y avait pas de débouchés, chose que je ne voulais pas entendre tellement j'étais dans mon truc. Et, malgré le fait que j'étais une élève moyenne nulle en maths j'ai réussi, réussi à rentrer à la fac de Strasbourg, réussi à passer d'année en année. J'ai galéré à apprendre les hiéroglyphes, faire une maîtrise, puis un DEA avant que mon professeur ne décrète à ma place que je n'étais pas faite pour ça. Me voilà brutalement confrontée au mur de la réalité, ce qui fait très mal, avec des parents qui divorçaient. Mon rêve avait tourné au cauchemar sans même que je m'en rende compte. Il a fallu travailler, j'ai trouvé un place comme emploi-jeune à défaut de mieux dans un collège, à me faire piétiner par des professeurs moins diplômés que moi et à devoir être totalement polyvalente. Bon, cette expérience n'a pas été sans enseignements, j'ai pu faire une formation d'informatique pendant et apprendre quelque peu à m'endurcir et surtout à dire "non". Après cinq ans de contrat, le chômage, les lettres sans réponse, le doute permanent. Et puis cette formation de licence professionnelle où je postule sans vraiment d'illusions. Contre toute attente, je suis retenue pour l'entretien finale puis j'intègre finalement la formation à la fac de Metz. Changement de vie, changement de ville, course à l'appartement, déménagement en quatrième vitesse début novembre 2006. Fin de formation, course au stage, lettres de refus, finalement j'ai commencé mon stage début avril 2007 à la basilique de Saint Denis, lieu de patrimoine connu, comme quoi ça valait la peine d'attendre. Fin de formation en septembre 2007, re candidatures, re-refus de partout, sans un entretien...et j'en suis toujours là.
Avoir fait un bac + 5 et devoir mendier un boulot de secrétaire ou d'opératrice de saisie, paraît que c'est normal de nos jours...

Petit billet de bienvenue

Depuis le temps que je me disais que j'allais le faire, le voici: le blog sur ma petite vie de chercheuse d'emploi dans le secteur culturel, les écueils, les joies, les peines, les réactions à l'actualité, bref tout ce qui compose mon quotidien.

Soyez les bienvenus ici et n'hésitez pas à réagir et à laisser une trace de votre passage !

Chibi