vendredi 28 mars 2008

examens médicaux et divers

Journée qui s'annonce tranquille dirait-on, très calme et ensoleillée, ce qui est plutôt rare par chez nous ces temps derniers.
Ces derniers jours j'ai passé ma vie en prises de sang, scintigraphie, échographie pour mon bilan thyroidien trimestriel, qui par chance est bon, je viens de recevoir les résultats de mes prises de sang, le traitement semble adapté. Je suis astreinte à prendre un comprimé de Lévothyrox par jour, à jeun, une demi-heure avant le petit déjeuner, très probablement à vie. Ce comprimé est censé réveiller ma thyroide qui dort profondément et qui a du mal à fonctionner toute seule et ce depuis un bon moment. On dose donc la TSH, l'hormone stimulatrice de la thyroide, tous les trois mois pour s'assurer que le traitement fonctionne bien. Etrangement, si elle est trop élevée, vous êtes en hypothyroidie, et si elle est trop basse, en hyperthyroidie. La mienne a toujours eu tendance à être élevée sans dépasser les plafonds jusqu'en octobre dernier où, je dirais presque enfin, la maladie s'est déclarée franchement. Traitement, régime, examens divers pour confirmer ensuite mais les symptômes ne trompaient pas: intolérance au froid, prise de poids, fatigue, règles très abondantes, pour ne citer que ceux-là. On n'imaginerait pas que cette petite glande située dans le cou, qu'on oublie bien souvent, joue un rôle sur tant de choses. On ne se souvient d'elle que lorsqu'elle commence à ne plus bien fonctionner. Enfin bon je n'ai pas à me plaindre, c'est loin d'être grave ou mortel et mon hypothyroidie est relativement légère bien qu'avérée tout de même.
Sinon niveau professionnel rien de neuf, j'attends toujours des réponses et je viens encore de faire une candidature ce matin, on verra bien ce que ça donne. Le moral se maintient bien, mon séjour à Herblay m'a fait du bien et je me sens bien mieux. Un peu plus reposée aussi probablement, je rattrape le manque de sommeil que j'ai accumulé ces derniers mois par petits morceaux. Bref, tout va mieux et j'espère que ça va durer...

mardi 25 mars 2008

De retour à la maison...

Hé oui, il a bien fallu revenir à la réalité crue du quotidien après quatre jours à Herblay et trois passés dans les Vosges auprès de ma famille. Je n'ai du coup pas eu le temps de faire un second billet d'Herblay car j'ai passé pas mal de temps sur Paris. J'ai voulu aller faire un coucou à mes anciens collègues de Saint Denis jeudi mais ils étaient en grève (quelque part je les comprends, vu ce que devient la culture ), du coup j'ai terminé avec mon amie Mayotte aux Quatre Temps, à la Défense, devant une tasse de café bien chaud. Le soir même, j'ai assisté à un très bel office du jeudi Saint à l'église d'Herblay, un magnifique monument du XIIème siècle. Vendredi rien de particulier, un goûter chez Ladurée avec un ami égyptologue (maison chère mais à recommander chaudement). Appel maternel aussi, la maison de ma maman ensevelie sous 30 cm de neige, impossible de monter le chemin malgré la Suzuki Swift et ses quatre roues motrice 4x4, ni électricité ni eau jusqu'à 21h, mon beau-père qui a mis 2h30 pour aller travailler (quelle idée d'habiter aux franges de la civilisation, aussi). Cela me donnait quelque part un aperçu de la situation dans les Vosges. Nulle neige à Metz, comme j'ai pu le vérifier derechef sur les webcams de la ville disponibles sur le site de la mairie. Départ de Paris-Est en TGV samedi matin après un lever très tôt, sous un froid digne de la Sibérie, arrivée à Metz 1h30 plus tard sous le grésil et le même type de froid.

Course contre la montre, retour à la maison, changement de sac, nouvelle valise pour repartir dans les Vosges. Nouveau train, cette fois un TER Lorraine jaune, je rejoins ma grand-mère à Nancy et voici l'odyssée qui commence, un retour aux heures héroïques du chemin de fer. En effet, ce train traverse des villages que ne survivent plus ou moins que par lui, passe par Jarville, Pulligny, Xeintrey pour ensuite traverser la plaine des Vosges, Mirecourt, Contrexéville, Vittel (oui oui, ce sont vraiment des villes et non pas seulement l'eau qui vous achetez au supermarché) et arriver dans le village où habite ma grand-mère depuis plus de trente ans, Martigny-les-Bains. Il continue ensuite sa route vers Lamarche et ensuite la Haute-Marne pour terminer à l'ex grand noeud ferroviaire Culmont-Chalindrey.


Le petit village où habite ma grand-mère a cette particularité d'avoir été en son temps, c'est à dire à la belle Epoque, un important lieu thermal aussi célèbre à l'époque que Plombières-les-Bains ou Bains les Bains aujourd'hui.


Cette affiche en témoigne, ainsi que les restes de cette époque bénie, le parc thermal et les bâtiments tout en fer et métal dans la tradition du début du XXème siècle. Quand j'étais petite, mes grands-parents habitaient une villa jouxtant le parc et j'allais souvent y jouer. Il a été peu à peu abandonné jusqu'à sa réfection complète voici quelques années.
Les sources thermales qui faisaient la réputation du village existe encore, mais une seule est accessible toute l'année, la source savonneuse qui soigne les maladies de peau, les autres sources étant dans les bâtiments désormais protégés et fermés.

Martigny se trouve dans la plaine des Vosges, mais ça n'a pas empêché qu'il ne se mette à neiger et, dès samedi soir, mes frères et moi sommes rentrés de Vittel sous une véritable tempête de neige. Cela a continué hier encore et nous ne savions pas si ma mère et mon beau-père pourraient finalement venir, même s'ils avaient pu, à grands renforts de pelletages acharnés, sortir samedi. Ils ont pu finalement venir mais la neige continue toujours à tomber là-bas, comme elle tombait encore lorsque j'ai quitté Epinal ce matin. Sur Metz rien de tout ça, le ciel est presque bleu grâce au vent à décorner les boeufs qui souffle, et il fait très froid.

Voici donc le récit rapide de mon week-end, il va falloir que je retombe doucement dans la réalité du quotidien, les candidatures, les CVs, l'attente perpétuelle...

mercredi 19 mars 2008

En direct d'Herblay...

Premier post en direct de la maison herblaisienne où je serai jusqu'à samedi. Herblay est une charmante petite ville du Val d'Oise, située près d'Argenteuil, de Pontoise et de Conflans Saint Honorine, desservie par les trains de banlieue depuis Paris Saint Lazare en 20 mn selon les types de train. Bref, pas loin de Paris pour en profiter et surtout suffisamment loin pour ne pas en avoir les tracas.
Luxe, calme et repos, surtout. Le voyage de retour hier fut sans histoire, en 3h40 nous étions rendues à Herblay. Dire que mon amie et sa maman ont fait 6h de route rien que pour venir me chercher, ça me confond complètement de voir que des gens sont inquiets pour moi au point de passer la journée sur la route...
J'ai pu cependant leur faire visiter ma belle ville qui pour la première fois depuis 15 jours avait une météo clémente, le ciel était bleu et le soleil brillait malgré le vent froid qui avait au moins le mérite de chasser les éventuels nuages. Il fait beau aussi sur la région parisienne ce matin, même s'il fait froid et que la bise souffle assez fort.
Je me sens bien sereine ce matin, bien tranquille, ici je n'ai aucun souci que celui de me reposer. Cet après-midi nous allons rendre visite à une amie à Versailles et peut-être aller visiter une exposition au château, demain j'irai à Saint Denis voir mon ancien maître de stage, histoire de voir s'il a quelques tuyaux d'emploi, on ne sait jamais. Cela me fera plaisir aussi de revoir les guides avec lesquelles j'ai travaillé et les personnes de la billetterie que j'appréciais. Vendredi rien n'est prévu encore, mais samedi matin il faudra déjà repartir pour aller passer Pâques en famille. En tout cas, cette escapade, aussi courte soit-elle, me permettra du moins de me reposer un maximum et de me vider la tête, ce dont j'ai vraiment besoin en ce moment...

lundi 17 mars 2008

Municipales, suite et fin, et divers

Hé oui, au vu des klaxons hier soir la gauche est passée majoritairement ici. La liste PS de Dominique Gros a obtenu 48 % des voix, et les deux listes de droite le reste en comptant aussi une large abstention ( vu le temps qu'on a eu ça peut se comprendre). Pas de scrutin majoritaire donc mais ce n'est pas passé loin. Metz passe donc en grande partie à gauche, à voir maintenant si ça va vraiment changer quelque chose. Pour ma part, je l'espère vivement...

Je lisais ce matin les différentes réactions des responsables politiques à propos de ces élections. Alors, vote local ou vote sanction ? Personne n'a l'air d'accord sur le sujet mais je pense que, vu l'amour qu'ont les français en ce moment pour leur gouvernement, il y a quand même une partie de vote sanction dans le tas. Après, voyons ce que tout cela donnera sur la durée...

Rien de neuf sauf que je serai le reste de la semaine en banlieue parisienne chez une amie, ses parents que j'aime beaucoup m'offrent le voyage et je partirai demain en fin d'après-midi. J'ai besoin de repos et de me ressourcer un peu pour repartir du bon pied, voilà qui me fera donc du bien après l'épisode difficile et épuisant de ma "colocation" avec mon amie russe. Elle avait beau être bien gentille mais j'avais vraiment l'impression de ne plus être chez moi, ça devenait vraiment difficile. Donc voilà, escapade parisienne de quatre jours puis week-end de Pâques en famille, dans les Vosges, voilà ce qui m'attend ces prochains jours...

vendredi 14 mars 2008

municipales messines et divers

Je suis assez amusée de voir ce qui se passe par ici, toutes ces manoeuvres, ces unions de listes destinées à essayer de faire le meilleur score possible, l'investiture UMP retirée à Marie-Jo Zimmermann pour être donnée à Jean-Marie Rausch, le maire sortant. 3 listes subsistent, celle de Dominique Gros, celle de Jean-Marie Rausch (ancienne divers droite et maintenant UMP) et celle de Marie-Jo Zimmermann (ancienne UMP), dans lesquelles on retrouve les membres des listes perdantes du premier tour (Nathalie Griesbeck, Emmanuel Lebeau par ex.). Je ne savais pas que Metz avait le sens de la tragi-comédie mais, au moins, à présent, les parisiens savent où se trouve Metz puisque c'est même passé au journal télévisé ! En tout cas, j'irai voter dimanche et serai dimanche soir devant ma télévision...

Sinon rien de neuf par ici, toujours cette morosité probablement liée au temps tout aussi morose. La pluie et le vent continuent à sévir, il fait un véritable temps de semaine sainte (même si elle ne commence que lundi), le ciel est bas et brumeux et ça n'a pas l'air de vouloir se lever de la journée. Pourtant, il ne fait pas très froid, 5° (enfin, pas très froid pour le coin), mais le vent est dur à supporter lorsqu'on sort. Mon moral est à l'image de ce temps, fluctuant mais qui se maintient autant que faire se peut...

mercredi 12 mars 2008

Ordinaires...

La tempête est là, depuis plusieurs jours, le temps est fluctuant, parfois les nuages s'écartent mais généralement pas assez longtemps et la pluie reprend. Le vent est très violent et je le sens passer sous mes fenêtres mal isolées martelées par la pluie. Sortir est une épreuve de force avec les éléments mais rester enfermée n'est pas une solution non plus.
Malgré mon manque de motivation et la fatigue mentale qui s'accumule, je continue à faire candidature sur candidature en espérant que l'une d'entre elle au moins m'amènera à un entretien. Suivant les conseils de mon père, j'ai suivi un stage ANPE de lettres de motivation, les miennes sont bonnes ainsi que mon CV, alors où peut bien se situer le problème ? La formatrice me parlait d'une affaire de chance, de candidatures qui n'arrivent pas au bon moment. Serais-je, comme je le pense souvent, affligée d'un manque de chance chronique ? Je ne peux pas vraiment répondre à cette question, mais les événements tendent à me donner raison.
Finalement l'ANPE m'a donné rendez-vous le...31 mars ! Bravo les gars, c'est maintenant que j'en avais besoin mais bon, à croire que les besoins des gens sont secondaires là-bas et que comptent seulement les statistiques comme quoi on doit les caser à tous prix (le petit monsieur qui est notre président l'a dit, il faut travailler et si on ne travaille pas c'est qu'on ne veut pas ! quelle bêtise !)
En plus de tout cela, je loge une copine depuis presque trois mois dans mon petit appartement. Je veux bien comprendre qu'elle ait des problèmes (elle est russe et son mari l'a mise à la porte) mais là ça s'éternise un peu trop, je sature de sa présence, du manque d'intimité (mon appartement fait 28 m²) que cela procure, de ne pas pouvoir vivre comme je l'entends. Peut-être me traiterez-vous d'égoïste mais je n'en peux plus. J'estime avoir fait plus que mon possible pour elle et il est temps qu'elle se débrouille un peu, du coup je l'ai expédiée chez l'assistante sociale, elle a rendez-vous demain, on verra bien ce qu'il en ressortira. Elle suit la même licence pro que moi l'année dernière et veut vraiment s'en sortir, j'espère vivement qu'ils en tiendront plus compte que la fac qui a décrété que, vu que son divorce était par consentement mutuel, elle n'avait droit ni à un hébergement ni à une allocation (hé oui la connerie humaine n'a pas de bornes, comme si divorcer par consentement mutuel signifiait qu'elle avait de l'argent...).
Bref, beaucoup de choses à porter et ma petite échine a bien du mal avec tout ça...

lundi 10 mars 2008

Municipales messines, premier tour

Résultats des élections messines, premier tour: Dominique Gros (Liste "Ensemble pour l'avenir de Metz" ) est en tête avec 34,04 % des voix. La liste Rausch ("Rausch, un destin pour Metz", Divers Droite) le suit avec 24,16 % des voix, puis ensuite Marie-Jo Zimmermann (liste "Metz pour vous, avec vous", UMP) avec 16,68 % des voix et enfin Nathalie Griesbeck (MoDem) avec 14,69 % des voix. Quatre autres listes ne seront pas au second tour.
Rendez-vous donc la semaine prochaine pour savoir qui sera le vainqueur...

Il fait gris ce matin, pour changer, le ciel est bas, du vent, pas encore de pluie mais ça ne saurait tarder je pense. Un temps de saison, en tout cas, même si, malgré le vent, il fait relativement doux. La journée s'annonce tranquille tout de même...

samedi 8 mars 2008

Municipales messines, J-1

Jour tranquille sur Metz, moitié gris, moitié soleil, pas très froid. Je viens de lire les articles du Républicain Lorrain concernant les dernières tendances des élections et, même si j'hésitais, j'irai voter, histoire de voir si on peut briser une hégémonie qui dure depuis 1972. Hé oui, Jean-Marie Rausch est maire depuis 1972 et, à part nous avoir amené le TGV (qu'on a payé pour avoir, tout comme l'Alsace d'ailleurs, exceptions parmi les régions qui ont eu le TGV mais bon, j'en parlerai dans un autre billet prochainement) et le centre Pompidou Metz qui, s'il est à peine sorti de terre, a déjà dépassé son budget de plus de 60%, je n'ai jamais eu une estime incommensurable pour lui, même quand je n'habitais pas ici.

Et pourtant il y aurait des choses plus importantes à faire ici: rendre le centre ville aux vélos (marre de devoir garer mon vélo quand je vais en ville, surtout vu le peu de garages à vélos), faire circuler tous les bus après 21h (y'a pas que Borny ou Saint Eloy qui ont le droit de sortir le soir), faire beaucoup plus de pistes cyclables (la place Mazelle est un endroit suicidaire quand on est cycliste mais on n'a guère le choix pour se rendre rue de haute Seille ou boulevard Maginot). Et aussi (je reviens à un sujet qui m'est cher), rendre le musée plus attractif (jamais vu un musée si sombre et mal fichu de ma vie, sauf peut-être celui du quai Branly) et donner plus d'argent à la culture hors spectacle vivant (non que je n'aime pas cela mais il y a pas mal d'offre quand même, entre l'Opéra-théâtre et l'Arsenal, qui gagneraient probablement à baisser encore leurs tarifs).

La ville a beaucoup été rénovée, ça c'est bien mais il y a encore beaucoup à faire et, quand je lis les programmes des candidats pour faire mon choix, je me dis qu'il y a encore beaucoup à faire. A nous de décider quelle équipe sera la meilleure pour le faire...

(et pour ceux qui me demanderaient ma tendance politique, j'ai été élevée dans une famille de gauche, mon père étant un fan absolu de Mitterrand, et je continue de croire en des valeurs socialistes malgré tout ce qui se passe, bien que teintée parfois par une tendance centriste...quant à savoir si je voterai socialiste à Metz, ça bonne question...)

jeudi 6 mars 2008

Egyptologue un jour, égyptologue toujours

C'est tout un pan de ma vie que j'avais choisi d'occulter jusque-là, et qui se rappelait souvent à mon esprit lorsqu'il m'arrivait de feuilleter mon mémoire de maîtrise et de DEA ou de regarder un documentaire sur l'Egypte. Hé oui, aussi effarant que cela puisse être je suis une égyptologue en rupture de ban, pourvue d'un DEA, sachant lire les hiéroglyphes après les avoir étudiés cinq ans mais qui n'a jamais publié aucun article et qu'on a interdite de thèse. A la suite de cela, j'ai tout rangé en bloc, dictionnaires de hiéroglyphes, grammaires, livres, comme si les ôter de ma vue pouvait me faire oublier ce qui s'était passé lors de ma soutenance, ces trois heures horribles.
Et j'ai progressivement oublié certaines de mes connaissances, la lecture des hiéroglyphes, mais il m'a fallu de longues années, jusqu'à maintenant en fait, pour que je comprenne que cela faisait partie de moi et que ce n'était pas en pleurant toutes les larmes de mon corps devant les documentaires ("pourquoi eux et pas moi ?") que je me sentirais mieux. Alors j'ai relevé la tête, je m'y suis remise (avec du mal je dois bien le dire vu les souvenirs que cela occasionnait et la quantité de connaissances que j'avais perdu) et j'ai compris que c'était ce qui me manquait. Je ne serai probablement jamais chercheur en égyptologie, mais au moins je serai en accord avec moi-même et ça, c'est vraiment le principal...

mercredi 5 mars 2008

Enfin un rayon de soleil...

La météo a enfin décidé d'être clémente aujourd'hui, il fait beau et le ciel est bleu. Mon humeur est meilleure aussi, après avoir pleuré toute la soirée avec une peluche dans les bras (ne riez pas tous en même temps, je tiens beaucoup à mon Haro rose) et avoir eu les amis au téléphone ou par internet qui ont tenté d'endiguer ce flot de larmes ininterrompu. Mon père a appelé ce matin, il m'a dit d'aller me faire aider à l'ANPE, que j'avais beau faire les choses dans les règles il y avait peut-être quelque chose qui n'allait pas et qu'il fallait trouver quoi. Je veux bien croire qu'il ait l'expérience de cela vu qu'il était resté plus d'un an au chômage quand j'étais en licence d'archéo, mais bon je n'ai pas énormément confiance en l'ANPE. Quoi qu'il en soit, vu qu'ils ne m'ont pas rappelée, je vais y aller cet après-midi histoire de faire ce qu'il faut, et j'irai ensuite me promener avec une amie et ses enfants histoire de bien m'oxygéner, j'en ai besoin. Bref, une journée bien meilleure que la précédente en perspective sous le soleil messin...

mardi 4 mars 2008

"Il pleut sur mon coeur comme il pleut sur la ville..."

Ces vers de Paul Verlaine, natif de Metz, sont particulièrement adaptés à l'atmosphère de cette journée de grisaille et de giboulée. Il pleut dehors, il neige et il vente et je viens encore de me prendre un refus pour un boulot qui pourtant paraissait bien parti vu que je connaissais quelqu'un dans la place. La réponse est tombée: pas le profil. Je n'ai jamais le profil pour rien, on dirait, et si j'ai les compétences je n'ai pas d'expérience, ou pas assez, ce qui revient au même: à dégager !
Ma mère me dit que je dois prendre n'importe quoi, je vais en arriver là, vu que j'ai l'ASS (450 euros par mois les bons mois) je n'ai plus les moyens de me montrer difficile. Comme beaucoup de monde en France je vais devoir ranger ma fierté et mes diplômes dans ma poche pour prendre un boulot alimentaire sous-payé...

Triste journée...

lundi 3 mars 2008

Et la différence, alors ?

Je suis en train de regarder "Les maternelles" et il y a souvent des choses dites assez intéressantes, même si pour ma part je n'ai pas encore d'enfant. Cependant, ce matin, quelque chose m'a fait bondir: une maman s'inquiétait de savoir si son fils était obèse parce qu'il était rondouillet et qu'il avait bon appétit. Par chance le nutritionniste a eu une bonne réponse en dédramatisant la chose mais on voit ici le résultat de ce martelage de cerveau effectué sur la supposée "bonne" nourriture, y compris dans les émissions pour enfants.
Je suis assez outrée parce que ça me concerne, j'ai toujours été ronde depuis que je suis petite, c'est mon tempérament et mes parents, à l'adolescence, ont tout fait pour me faire maigrir, parce qu'ils en avaient assez qu'on se moque de moi (parce qu'il y a ça aussi). Même encore maintenant il y a des gens qui me regardent d'un air étrange dans la rue, sans parler des gamines moulées dans leur slim qui se fichent de moi en croyant que je ne vois pas. J'ai toujours été moquée pour cela, et n'avais pas d'amis jusqu'à l'université, à croire que mon apparence influait sur l'intérêt de ma personnalité. Personne ne pourrait imaginer ce que c'est s'il ne l'a pas vécu, et je ne le souhaite à personne en ces temps où les gens s'imaginent obèses dès qu'ils ont pris quatre kilos. Le plus dur dans tout cela est d'être la seule comme ça dans ma famille et d'avoir des frères "normaux" (parce que, vu la mentalité de l'époque, c'est de normalité qu'il s'agit).
Tout le monde s'imagine qu'on est comme ça parce qu'on mange trop, qu'on ne fait pas attention à soi, qu'on se néglige mais personne n'irait imaginer qu'il peut y avoir une affaire d'hérédité ou un déséquilibre hormonal. C'est mon cas, j'ai déjà une hérédité particulière et en plus je suis atteinte d'hypothyroidie, qui était latente depuis mon adolescence et a fini par se déclarer en octobre dernier. Je suis suivie par un endocrinologue qui m'a mise au régime mais c'est pour ma santé et non pour ressembler à ces photos retouchées des magazines qui sont, malheureusement pour moi, la norme de notre siècle si basé sur l'apparence. Manger équilibré est important mais cela ne doit pas devenir une vraie contrainte et le credo de tous ceux qui abhorrent le moindre gramme de graisse et stigmatisent sans pitié ceux qui ont le malheur d'être ronds.
Alors arrêtons donc de mettre au ban sans réfléchir ceux qui ne nous ressemblent pas et la société ne s'en portera que mieux !

samedi 1 mars 2008

Culture(s)

J'ai suivi ces derniers jours les articles traitant de la grève du secteur culturel de jeudi dernier (voir ici ) et je suis assez navrée de voir ce qui se passe. Ca ne fait que confirmer la tendance actuelle: baisse des budgets, fermetures de structures, abandon de lieux de patrimoines. Je pensais pour ma part que le spectacle vivant était mieux loti, ça n'a pas l'air d'être le cas. Pour moi qui suis spécialisée en patrimoine (archéologie, égyptologie pour être plus précise, même si j'ai également appris l'archéologie grecque, romaine, mésopotamienne et phénicienne) je suis assez atterrée de voir la culture devenir un produit de marketing que l'on achète (voir le Louvre à Dubaï) et aussi un produit de luxe malgré l'essai de gratuité des musées lancé par le ministère de la Culture. Ils espèrent faire venir un public différent mais je pense pour ma part que si l'on n'habitue pas depuis le plus jeune âge à aller au musée et à aimer les oeuvres d'art cela ne servira à rien du tout. J'ai eu la chance pour ma part d'avoir des parents qui aimaient ce genre de choses et qui m'y ont emmenée.
Plutôt que d'investir dans des choses qui ne serviront à rien, le gouvernement serait bien inspiré d'enfin donner des moyens à la culture, quelle qu'elle soit, et pas seulement au cinéma qui sert de vitrine à l'exception française. Le patrimoine doit être conservé parce que c'est utile et que ça fait partie de l'histoire du pays (en ces temps où l'identité nationale est un terme à la mode, ils devraient y penser). Cela pourrait peut-être aider les gens à se rendre compte que notre époque, malgré tout ce qui se passe, a de la chance par rapport à d'autres. Je ne dis pas que notre époque est la meilleure, loin de là, mais sauvegarder le patrimoine culturel est à mon avis très important (pas prioritaire, que tout le monde travaille, mange et ait un toit l'est dix mille fois plus).
En effet, toutes proportions gardées, il est important d'entretenir l'esprit créatif du spectacle vivant ainsi que recruter des gens passionnés qui pourront entretenir, garder, transmettre le patrimoine (quand je vois certains gardiens de musées grognons et malheureux je me dis qu'ils feraient mieux de donner leur place à des gens que ça intéresse vraiment). Parce qu'il s'agit de transmettre aussi. Si on laisse tout se déliter, que restera-t-il ?

Voilà donc le coup de gueule du jour de la passionnée de culture et de patrimoine que je suis en ce jour venteux et pluvieux...