jeudi 25 juin 2009

Décès familial

Je viens d'apprendre le décès de ma cousine Christine, décédée à 46 ans après une longue maladie près d'Angers. Voici de nombreuses années qu'elle se battait contre un cancer, mais celui-ci a finalement eu raison d'elle, l'arrachant à son mari et à ses deux enfants.

Christophe, Cédric, Thibault, je pense à vous...

mercredi 17 juin 2009

Merci et bravo monsieur Thiel !!

Je pense que toute la France sait maintenant qui il est. Ce monsieur de quarante quatre ans, un mosellan de Sarreguemines père de trois enfants et chômeur depuis deux ans sans indemnité, handicapé à 20% suite à un accident survenu lors de son service militaire, s'était mis en route le 2 juin pour tenter d'interpeller l'Elysée sur sa situation plus que précaire. Il avait écrit à un ministre l'année dernière et celui-ci avait mis 5 mois à lui répondre, donc il avait décidé d'y aller, carrément, pour avoir une réponse plus rapidement, un peu outré de cette désinvolture.

Hé bien il est arrivé après 400 km parcourus et a été reçu par une conseillère à l'emploi de l'Elysée (pas par le président, fallait pas rêver !). Sur son blog, il explique ce qui lui fut promis lors de cet entretien mais reste assez détaché vis à vis de cela. Espérons que ce ne furent pas des promesses vaines et qu'enfin son dossier va avancer, c'est ce que je lui souhaite vivement. Reconnaissons tout de même le beau geste de l'Elysée qui lui a payé le billet de TGV pour retourner chez lui, c'était bien le moins qu'ils pouvaient faire tout de même face à ce courageux monsieur qui est allé carrément leur porter à domicile ce que vit un chômeur de longue durée. Donc, au nom de tous les chômeurs qui galèrent, merci, monsieur Thiel ! Merci d'être allé leur mettre en pleine face qu'il y a quelque chose en dehors de Paris et que les gens normaux galèrent pour s'en sortir alors qu'eux s'en soucient à peine et vivent sur leurs impôts...


D'ailleurs, l'Elysée fait encore parler de lui puisque l'on annonce que ses dépenses de fonctionnement ont augmenté de 21,8 % (voir billet de l'ami Faucon là-dessus, avec le lien de l'article du Monde.fr qui dévoile cette information). C'est pas la crise pour tout le monde, on dirait, comme d'habitude ce sont toujours les mêmes qui en profitent un max. Bon, dès ce matin il y a un démenti, mais bon vu les habitudes de dépenses somptuaires de notre président (je vous recommande aussi la lecture de ce billet de l'ami Faucon concernant le déroulement en grand du parlement à Versailles, très instructif), cela n'étonne pas tant que ça malgré leurs dénégations maladroites qui ne convainquent personne. Parce que, franchement, vu ce que je vis quotidiennement, j'avale difficilement ce genre de choses, et je suis sûre que tous ceux qui sont au chômage partiel, dont les entreprises ferment (je pense à Michelin par exemple) l'avalent aussi peu que moi. Je suis peut-être une douce idéaliste, mais tout ce fric englouti dans des dépenses pharaoniques pourrait aider nombre de personnes dans la détresse et les aider à retrouver un emploi puisque le Pôle Emploi, surpeuplé et surchargé, ne le peut pas...

Je suis peut-être un peu mordante, mais j'en ai plus qu'assez de devoir me débattre toute seule, sans soutien du Pôle Emploi dont le rôle premier est tout de même d'aider les gens à retrouver un emploi, et le fait de louper mon examen n'a pas contribué à ensoleiller mon moral déjà fluctuant. Alors quand des gens comme Robert Thiel ont des initiatives propres à essayer de se sortir de la m*****, je les applaudis en espérant que ça provoque un électrochoc salutaire dans les hautes sphères...

samedi 13 juin 2009

Sale journée...

Les résultats de mon examen sont tombés, la taule du siècle, j'ai complètement raté mes oraux et d'une belle façon. Je ferais mieux de me rendre compte une fois pour toute que je suis nulle et arrêter d'avoir des désirs de grandeur pour prendre un métier de base pour lequel du moins je serai qualifiée...

Et en plus ma chaudière est fichue, elle goutte de partout, reste à faire réagir ma propriétaire rapidement pour qu'elle fasse le nécessaire. Le technicien qui est venu m'a relancé la pompe pour que j'aie de l'eau chaude, mais il ne savait pas combien de temps cela allait durer...

Bref, je ferais mieux d'aller me recoucher, pas envie de grand'chose...

vendredi 12 juin 2009

HADOPI

Hé oui je n'en avais pas parlé ici, mais il faut dire que certains de mes amis bloggueurs comme l'ami Faucon ou Alaiya s'en sont vraiment bien et avec talent chargé. Cependant, vu que c'est le ministre de la culture qui nous a pondu cette ânerie, je ne pouvais tout de même pas passer dessus, même si moi ma spécialité c'est le patrimoine. Après tout, je fais partie des internautes moi aussi, de ces internautes présumés coupables d'entrée de jeu.

Bon, je comprends parfaitement le point de vue des artistes aussi, ceux qui vivent de leur musique et qu'internet prive d'une partie de leurs revenus, mais je reste convaincue que ce n'est pas une solution que de punir à tout va et, surtout, ça n'empêchera rien du tout. A la base, j'étais favorable à la licence globale qui permettait la rémunération des artistes tout en permettant l'accès au téléchargement, mais il faut croire que ça dérangeait les majors du disque, ceux qui se font une tonne de sous. Je force probablement un peu trop le trait mais l'objectif des maisons de disque c'est justement de rentrer des sous afin de produire d'autres artistes, enfin c'était l'objectif à la base.

La création d'une haute autorité ? Bonne idée à la base mais il faut qu'elle soit strictement encadrée, pas de "big brother is watching you".
Le mouchard électronique ? Alors ça, pas du tout, suis totalement contre. Je n'ai pas envie du tout qu'on sache ce que je fais sur mon ordinateur, ça relève de mon espace privé et des plus élémentaires droits de l'homme.
Contrôle de l'internet ? Ca fait vraiment peur, en tout cas, de se retrouver dans un monde où chaque pression de touche sera enregistré, chaque mouvement, et où ces gens pourraient savoir tous vos faits et gestes. brrrrr
La riposte graduée ? Heureusement, le conseil constitutionnel a délesté la loi de ce volet. Hadopi pourra donc prévenir l'internaute qu'il a été chopé, mais pas le punir, cela restera l'apanage d'un juge.
L'obligation de l'internet chopé et sanctionné de payer son abonnement? Non mais ça va pas non ? On nous coupe le net et on doit encore payer ? Voilà de quoi mettre les FAI dans la poche du gouvernement, en leur faisant miroiter des bénéfices, je trouve ça méprisable. (enfin, sais pas si finalement ce volet-là n'a pas été invalidé, difficile de savoir exactement vu le nombre de controverses)

Je suis assez d'accord sur ce que disait Alaiya dans son billet, l'économie de la culture doit s'adapter à la nouvelle donne fournie par internet ou mourir de sa belle mort. L'économie du patrimoine est en train de se renouveler en facilitant l'accès aux musées et aux sites à tous les publics, en allant parfois jusqu'à la gratuité (musées de la ville de Paris, de Dijon aussi, par ex.), pourquoi celle du disque et de la chanson, qui n'est pas en crise en plus, ne pourrait-elle faire le même effort ? Bon, il n'y a pas derrière les musées le même enjeu financier que derrière la production de disque mais enfin, il doit être possible de trouver un arrangement qui puisse contenter tout le monde, non ? Certains artistes en prennent déjà le chemin en mettant en écoute libre sur leur site leur album et, si les gens veulent l'acheter, ils donnent ce qu'ils veulent. Pas d'intérmédiaires, directement de l'artiste à l'auditeur, et c'est probablement cela qui gêne car lesdits intermédiaires se trouvent lésés, plus de rémunération si on ne fait pas appel à eux. Un album numérique coûte moins cher, il n'y a pas de support et tout ce qui va avec, mais 10 euros c'est encore un peu cher, à mon sens.
Bref, à suivre !

jeudi 11 juin 2009

oral J+2, repos, enfin...en attendant les résultats

Je suis rentrée à la maison hier en début d'après-midi, l'esprit encore embrumé, après avoir dormi comme une sourde pendant toute la nuit, chose qui ne m'était pas arrivé depuis un bon moment. J'ai passé hier la journée à Dijon dans un état de stress extrême, après avoir assez peu dormi, une fois de plus, alors que mon frère, lui, dormait comme un bienheureux dans sa chambre. Nous avons trouvé sans difficulté la DRAC Bourgogne, sous un ciel bleu bien agréable mais quelque peu variable et une température agréable. A 10h30 précises je me présente à la DRAC et reçois l'enveloppe contenant les images à commenter. J'en choisis trois (Semur en Auxois en vue aérienne, le château de Chateauneuf en Auxois et l'abside peinte de l'église de Paray le Monial). Relativement satisfaite vu que j'ai visité Semur autrefois et que j'ai les outils de termes techniques pour décrire le reste, je décris rapidement d'une écriture nerveuse l'essentiel à ne pas oublier, relativement confiante en ma mémoire, puis, au bout du temps de préparation, je vais attendre que le jury daigne me recevoir. Ledit jury finit par me recevoir, se présente laconiquement, deux dames et un monsieur, puis me demande de commencer, pas un mot plus haut que l'autre. Je décris mes trois photos, puis commence le ballet des questions. On me signale que la ville haute de Semur n'est pas là où je la situe, que la comparaison avec Besançon est presque exacte mais pas tout à fait (dans une boucle de rivière aussi mais plus tardive), ensuite le grand blanc sur Paray le Monial, je n'arrive pas à retrouver le mot "Cluny", pourtant je sais que Paray, lieu de pélerinage, est considérée comme la fille aînée de Cluny. Heureusement, la dernière question sur ma méthode de préparation de visite sauve tout, ils ont l'air un peu plus satisfaits mais c'est loin de rattraper mes bêtises d'avant. Ils sont froids, désagréables et me demandent si je suis bourguignonne. Ma réponse négative augmente leur froideur, bonjour le sectarisme ! Pourtant, je leur dis que je connais bien la région vu que j'ai fouillé à Alésia, pour essayer de redorer un peu mon blason.

Je sors donc démoralisée, le moral au 36ème dessous, et rejoins mon frère qui m'attend à la voiture pour aller déjeuner. Comment ai-je pu me louper si énormément ? Je ne cesse de me poser la question pendant le repas (à un chinois du coin, pas cher et bon en plus), et je me la pose encore aujourd'hui. Après le repas, je traîne mon frère dans la vieille ville, mitraille les églises, intérieur et extérieur, avec mon APN, avec quelques photos d'hôtels particuliers pour faire bonne mesure. Je le prends aussi pour cobaye, lui explique les monuments, bien que lui soit totalement insensible à l'intérêt du patrimoine, et je réussis à l'intéresser au palais des Ducs.

A 16h, je me présente à la DRAC, à demi malade de stress, pour la dernière épreuve. Je reçois mon enveloppe, et découvre avec panique que je dois commenter la place et le square Darcy qui se trouvent assez loin, près de la gare. Je file le plus vite possible, essaie de me souvenir de ce que j'ai lu mais rien ne vient, cerveau vide. Je sors alors un guide touristique que j'avais pris dans mon sac à dos, et commence à mémoriser l'essentiel de ce qui concerne la place et le square, deux pages en tout. J'arrive au lieu de rendez-vous, et m'aperçois en lisant mieux que je n'ai pas vingt minutes mais trente, il me reste donc presque quinze minutes au moment où j'y arrive. Je détermine rapidement mes stations sur la place, puis tente de ne pas me faire écraser en traversant le flot de véhicules ininterrompu qui croise la place en permanence. C'est la partie de la ville construite au XIXème siècle, aux immeubles de type haussmanien et aux hôtels et brasseries à décoration 1900. Je le mentionnais juste dans la visite parce que pas le temps en 15 min d'aller leur montrer de visu. Je parviens enfin au jardin sans avoir perdu un membre, détermine rapidement mes stations d'arrêt, prends quelques notes rapides et retourne sous la porte Guillaume (date du XVIIIème siècle, ancienne porte de fortification refaite, ressemble davantage à un arc de triomphe néoclassique à présent) pour attendre le jury, qui finit par arriver. Tout le monde se présente avec le sourire, puis, un peu plus rassérénée, je commence ma visite. Je cherche quelque fois mes mots, mais ça ne semble pas se passer trop mal jusqu'au moment où, devant les faire traverser, je me rate à cause des feux et eux restent sur le trottoir d'en face. Premier raté. Bon, vu que c'était pas mal parti je continue ma visite comme si de rien n'était, leur montre le square avec quelques remarques sur le calme qui y règne malgré la circulation ambiante, leur dis ce que je sais de l'ingénieur des eaux Darcy (euh c'est quoi cette histoire de loi de l'écoulement souterrain instaurée par ce monsieur dont parle la plaque du square? aucun guide touristique n'en parlait) et, devant le monument à ce monsieur, les voilà qui s'asseyent et comment à me poser des questions sur la ville, essentiellement. Bon, malgré quelques trous j'arrive à leur repondre décemment, et les voilà, peu avant 17h, qui me libèrent avec un certain humour en me disant que mon marathon est terminé. Je les salue, les remercie et les quitte, un peu plus optimiste qu'avant. Je n'ai pas quitté la place encore que l'orage qui menaçait éclate, et me voilà sous les grêlons avec un tout petit parapluie. Je parviens enfin à rejoindre mon frère qui attend dans la voiture, trempée comme une soupe, les chaussures pleines d'eau, épuisée mais libérée d'un poids. Advienne que pourra maintenant, c'est fini, je vais attendre les résultats, prévus pour vendredi au mieux ou la semaine prochaine au pire, et profiter enfin un peu à nouveau de la vie (oh là là, la pile de repassage qui m'attend, et le ménage à fond ...mais aussi prendre l'air le plus possible !)...

samedi 6 juin 2009

J-3

Ca y est, on y est presque. J'ai à peine vu passer ces deux semaines, mais mardi ce sera le jour J. Espérons seulement qu'il ne fera pas le temps pourri qu'il fait aujourd'hui, ce sera quand même plus confortable s'il fait beau sans faire trop chaud (on peut toujours rêver, un des souvenirs que j'ai justement de la Bourgogne ce sont des fouilles étouffantes à Alésia, trois ans de suite, sans une once d'ombre et une argile qu'il fallait arroser pour l'amollir).
Je relirai encore mes notes dans mon classeur cet après-midi, avec tous les documents que j'ai pu trouver, plus encore un oeil sur le classeur d'histoire de l'art que je m'étais constitué pour l'écrit afin de rafraîchir mes connaissances, puis demain départ pour les Vosges, fête des mères oblige. J'y resterai jusqu'à mercredi matin (vais rentrer trop tard mardi soir pour reprendre le train vu que mon dernier oral est à 16h) puis retour ici, et il faudra attendre les résultats vu que les oraux sont prévus jusqu'au 11.

jeudi 4 juin 2009

Le quart d'heure culturel étranger: voyage en Egypte, janvier 1998

Ceux qui fréquentent ce blog depuis le début et qui me connaissent un peu savent qu'à la base ma spécialisation est l'égyptologie (à la base, hein, parce que ça nourrit pas son homme). Même si je n'ai jamais eu la chance de partir en mission, j'ai pu quand même aller en Egypte en janvier 1998, lors de mon année de maîtrise. C'était en voyage organisé, mais c'était déjà ça. Bon, c'était après un attentat survenu deux mois avant, donc tout était surmilitarisé, mais il ne m'est rien arrivé, ni à ma grand-mère qui m'accompagnait et passait sa vie à attendre que je cesse de vouloir lire tous les textes sur les parois.

Les photos ont été prises avec un appareil photo jetable à l'époque et scannées récemment, pas si mal la qualité quand même.







Salle hypostyle, Karnak (Sethi I / Ramses II, XIXème dynastie avec modifications ultérieures)



Tombe de Thoutmes III (XVIIIème dynastie), Vallée des Rois, sarcophage en granit rouge et livre de l'Amdouat peint sur les murs (ironique car au vu du roi que fut Thoutmes III, sa tombe est extrêmement simple, pas tellement en accord avec le roi conquérant et bâtisseur qu'il fut)

Kom Ombo, temple de Sobek (dieu crocodile) et Haroeris (Horus le Grand) (époque tardive et ptolémaïque) (temple double, conformation peu courante)



Temple d'Isis, île de Philae (Nubie), époque ptolémaïque (ce temple fut sauvé des eaux du lac Nasser dans les années 60 et remonté sur une île artificielle)



Temple d'Horus, Edfou, pylône d'entrée, partie gauche (époque ptolémaïque, temple au plafond intact)



Procession de la barque sacrée, temple d'Isis, Philae




Et, pour finir, un coucher de soleil sur le Nil...

mardi 2 juin 2009

J-7

Dans une semaine, je serai à Dijon, en cours d'oral, à cette heure-là. Il me reste à couvrir ce que je ne connais pas déjà du patrimoine de la Bourgogne. Le stress est là, nettement maintenant et augmente quand je regarde ce qui me reste à couvrir et à revoir. J'en suis à revoir la nuit dès je ferme les yeux ce que j'ai lu la journée, ce qui ne facilite pas du tout le sommeil, et je ne dors pas très bien, ce qui n'aide pas non plus. Il est vraiment temps que ça se termine parce que la lassitude me gagne, je n'en peux plus de rester cantonnée à l'intérieur à travailler quand il fait beau, de ne voir personne et de bachoter tous les après-midis que Dieu fait, même si ma raison me serine que ça en vaut la peine...