Je suis rentrée à la maison hier en début d'après-midi, l'esprit encore embrumé, après avoir dormi comme une sourde pendant toute la nuit, chose qui ne m'était pas arrivé depuis un bon moment. J'ai passé hier la journée à Dijon dans un état de stress extrême, après avoir assez peu dormi, une fois de plus, alors que mon frère, lui, dormait comme un bienheureux dans sa chambre. Nous avons trouvé sans difficulté la DRAC Bourgogne, sous un ciel bleu bien agréable mais quelque peu variable et une température agréable. A 10h30 précises je me présente à la DRAC et reçois l'enveloppe contenant les images à commenter. J'en choisis trois (Semur en Auxois en vue aérienne, le château de Chateauneuf en Auxois et l'abside peinte de l'église de Paray le Monial). Relativement satisfaite vu que j'ai visité Semur autrefois et que j'ai les outils de termes techniques pour décrire le reste, je décris rapidement d'une écriture nerveuse l'essentiel à ne pas oublier, relativement confiante en ma mémoire, puis, au bout du temps de préparation, je vais attendre que le jury daigne me recevoir. Ledit jury finit par me recevoir, se présente laconiquement, deux dames et un monsieur, puis me demande de commencer, pas un mot plus haut que l'autre. Je décris mes trois photos, puis commence le ballet des questions. On me signale que la ville haute de Semur n'est pas là où je la situe, que la comparaison avec Besançon est presque exacte mais pas tout à fait (dans une boucle de rivière aussi mais plus tardive), ensuite le grand blanc sur Paray le Monial, je n'arrive pas à retrouver le mot "Cluny", pourtant je sais que Paray, lieu de pélerinage, est considérée comme la fille aînée de Cluny. Heureusement, la dernière question sur ma méthode de préparation de visite sauve tout, ils ont l'air un peu plus satisfaits mais c'est loin de rattraper mes bêtises d'avant. Ils sont froids, désagréables et me demandent si je suis bourguignonne. Ma réponse négative augmente leur froideur, bonjour le sectarisme ! Pourtant, je leur dis que je connais bien la région vu que j'ai fouillé à Alésia, pour essayer de redorer un peu mon blason.
Je sors donc démoralisée, le moral au 36ème dessous, et rejoins mon frère qui m'attend à la voiture pour aller déjeuner. Comment ai-je pu me louper si énormément ? Je ne cesse de me poser la question pendant le repas (à un chinois du coin, pas cher et bon en plus), et je me la pose encore aujourd'hui. Après le repas, je traîne mon frère dans la vieille ville, mitraille les églises, intérieur et extérieur, avec mon APN, avec quelques photos d'hôtels particuliers pour faire bonne mesure. Je le prends aussi pour cobaye, lui explique les monuments, bien que lui soit totalement insensible à l'intérêt du patrimoine, et je réussis à l'intéresser au palais des Ducs.
A 16h, je me présente à la DRAC, à demi malade de stress, pour la dernière épreuve. Je reçois mon enveloppe, et découvre avec panique que je dois commenter la place et le square Darcy qui se trouvent assez loin, près de la gare. Je file le plus vite possible, essaie de me souvenir de ce que j'ai lu mais rien ne vient, cerveau vide. Je sors alors un guide touristique que j'avais pris dans mon sac à dos, et commence à mémoriser l'essentiel de ce qui concerne la place et le square, deux pages en tout. J'arrive au lieu de rendez-vous, et m'aperçois en lisant mieux que je n'ai pas vingt minutes mais trente, il me reste donc presque quinze minutes au moment où j'y arrive. Je détermine rapidement mes stations sur la place, puis tente de ne pas me faire écraser en traversant le flot de véhicules ininterrompu qui croise la place en permanence. C'est la partie de la ville construite au XIXème siècle, aux immeubles de type haussmanien et aux hôtels et brasseries à décoration 1900. Je le mentionnais juste dans la visite parce que pas le temps en 15 min d'aller leur montrer de visu. Je parviens enfin au jardin sans avoir perdu un membre, détermine rapidement mes stations d'arrêt, prends quelques notes rapides et retourne sous la porte Guillaume (date du XVIIIème siècle, ancienne porte de fortification refaite, ressemble davantage à un arc de triomphe néoclassique à présent) pour attendre le jury, qui finit par arriver. Tout le monde se présente avec le sourire, puis, un peu plus rassérénée, je commence ma visite. Je cherche quelque fois mes mots, mais ça ne semble pas se passer trop mal jusqu'au moment où, devant les faire traverser, je me rate à cause des feux et eux restent sur le trottoir d'en face. Premier raté. Bon, vu que c'était pas mal parti je continue ma visite comme si de rien n'était, leur montre le square avec quelques remarques sur le calme qui y règne malgré la circulation ambiante, leur dis ce que je sais de l'ingénieur des eaux Darcy (euh c'est quoi cette histoire de loi de l'écoulement souterrain instaurée par ce monsieur dont parle la plaque du square? aucun guide touristique n'en parlait) et, devant le monument à ce monsieur, les voilà qui s'asseyent et comment à me poser des questions sur la ville, essentiellement. Bon, malgré quelques trous j'arrive à leur repondre décemment, et les voilà, peu avant 17h, qui me libèrent avec un certain humour en me disant que mon marathon est terminé. Je les salue, les remercie et les quitte, un peu plus optimiste qu'avant. Je n'ai pas quitté la place encore que l'orage qui menaçait éclate, et me voilà sous les grêlons avec un tout petit parapluie. Je parviens enfin à rejoindre mon frère qui attend dans la voiture, trempée comme une soupe, les chaussures pleines d'eau, épuisée mais libérée d'un poids. Advienne que pourra maintenant, c'est fini, je vais attendre les résultats, prévus pour vendredi au mieux ou la semaine prochaine au pire, et profiter enfin un peu à nouveau de la vie (oh là là, la pile de repassage qui m'attend, et le ménage à fond ...mais aussi prendre l'air le plus possible !)...
jeudi 11 juin 2009
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