Hé oui je n'en avais pas parlé ici, mais il faut dire que certains de mes amis bloggueurs comme l'ami Faucon ou Alaiya s'en sont vraiment bien et avec talent chargé. Cependant, vu que c'est le ministre de la culture qui nous a pondu cette ânerie, je ne pouvais tout de même pas passer dessus, même si moi ma spécialité c'est le patrimoine. Après tout, je fais partie des internautes moi aussi, de ces internautes présumés coupables d'entrée de jeu.
Bon, je comprends parfaitement le point de vue des artistes aussi, ceux qui vivent de leur musique et qu'internet prive d'une partie de leurs revenus, mais je reste convaincue que ce n'est pas une solution que de punir à tout va et, surtout, ça n'empêchera rien du tout. A la base, j'étais favorable à la licence globale qui permettait la rémunération des artistes tout en permettant l'accès au téléchargement, mais il faut croire que ça dérangeait les majors du disque, ceux qui se font une tonne de sous. Je force probablement un peu trop le trait mais l'objectif des maisons de disque c'est justement de rentrer des sous afin de produire d'autres artistes, enfin c'était l'objectif à la base.
La création d'une haute autorité ? Bonne idée à la base mais il faut qu'elle soit strictement encadrée, pas de "big brother is watching you".
Le mouchard électronique ? Alors ça, pas du tout, suis totalement contre. Je n'ai pas envie du tout qu'on sache ce que je fais sur mon ordinateur, ça relève de mon espace privé et des plus élémentaires droits de l'homme.
Contrôle de l'internet ? Ca fait vraiment peur, en tout cas, de se retrouver dans un monde où chaque pression de touche sera enregistré, chaque mouvement, et où ces gens pourraient savoir tous vos faits et gestes. brrrrr
La riposte graduée ? Heureusement, le conseil constitutionnel a délesté la loi de ce volet. Hadopi pourra donc prévenir l'internaute qu'il a été chopé, mais pas le punir, cela restera l'apanage d'un juge.
L'obligation de l'internet chopé et sanctionné de payer son abonnement? Non mais ça va pas non ? On nous coupe le net et on doit encore payer ? Voilà de quoi mettre les FAI dans la poche du gouvernement, en leur faisant miroiter des bénéfices, je trouve ça méprisable. (enfin, sais pas si finalement ce volet-là n'a pas été invalidé, difficile de savoir exactement vu le nombre de controverses)
Je suis assez d'accord sur ce que disait Alaiya dans son billet, l'économie de la culture doit s'adapter à la nouvelle donne fournie par internet ou mourir de sa belle mort. L'économie du patrimoine est en train de se renouveler en facilitant l'accès aux musées et aux sites à tous les publics, en allant parfois jusqu'à la gratuité (musées de la ville de Paris, de Dijon aussi, par ex.), pourquoi celle du disque et de la chanson, qui n'est pas en crise en plus, ne pourrait-elle faire le même effort ? Bon, il n'y a pas derrière les musées le même enjeu financier que derrière la production de disque mais enfin, il doit être possible de trouver un arrangement qui puisse contenter tout le monde, non ? Certains artistes en prennent déjà le chemin en mettant en écoute libre sur leur site leur album et, si les gens veulent l'acheter, ils donnent ce qu'ils veulent. Pas d'intérmédiaires, directement de l'artiste à l'auditeur, et c'est probablement cela qui gêne car lesdits intermédiaires se trouvent lésés, plus de rémunération si on ne fait pas appel à eux. Un album numérique coûte moins cher, il n'y a pas de support et tout ce qui va avec, mais 10 euros c'est encore un peu cher, à mon sens.
Bref, à suivre !
vendredi 12 juin 2009
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