mardi 25 mars 2008

De retour à la maison...

Hé oui, il a bien fallu revenir à la réalité crue du quotidien après quatre jours à Herblay et trois passés dans les Vosges auprès de ma famille. Je n'ai du coup pas eu le temps de faire un second billet d'Herblay car j'ai passé pas mal de temps sur Paris. J'ai voulu aller faire un coucou à mes anciens collègues de Saint Denis jeudi mais ils étaient en grève (quelque part je les comprends, vu ce que devient la culture ), du coup j'ai terminé avec mon amie Mayotte aux Quatre Temps, à la Défense, devant une tasse de café bien chaud. Le soir même, j'ai assisté à un très bel office du jeudi Saint à l'église d'Herblay, un magnifique monument du XIIème siècle. Vendredi rien de particulier, un goûter chez Ladurée avec un ami égyptologue (maison chère mais à recommander chaudement). Appel maternel aussi, la maison de ma maman ensevelie sous 30 cm de neige, impossible de monter le chemin malgré la Suzuki Swift et ses quatre roues motrice 4x4, ni électricité ni eau jusqu'à 21h, mon beau-père qui a mis 2h30 pour aller travailler (quelle idée d'habiter aux franges de la civilisation, aussi). Cela me donnait quelque part un aperçu de la situation dans les Vosges. Nulle neige à Metz, comme j'ai pu le vérifier derechef sur les webcams de la ville disponibles sur le site de la mairie. Départ de Paris-Est en TGV samedi matin après un lever très tôt, sous un froid digne de la Sibérie, arrivée à Metz 1h30 plus tard sous le grésil et le même type de froid.

Course contre la montre, retour à la maison, changement de sac, nouvelle valise pour repartir dans les Vosges. Nouveau train, cette fois un TER Lorraine jaune, je rejoins ma grand-mère à Nancy et voici l'odyssée qui commence, un retour aux heures héroïques du chemin de fer. En effet, ce train traverse des villages que ne survivent plus ou moins que par lui, passe par Jarville, Pulligny, Xeintrey pour ensuite traverser la plaine des Vosges, Mirecourt, Contrexéville, Vittel (oui oui, ce sont vraiment des villes et non pas seulement l'eau qui vous achetez au supermarché) et arriver dans le village où habite ma grand-mère depuis plus de trente ans, Martigny-les-Bains. Il continue ensuite sa route vers Lamarche et ensuite la Haute-Marne pour terminer à l'ex grand noeud ferroviaire Culmont-Chalindrey.


Le petit village où habite ma grand-mère a cette particularité d'avoir été en son temps, c'est à dire à la belle Epoque, un important lieu thermal aussi célèbre à l'époque que Plombières-les-Bains ou Bains les Bains aujourd'hui.


Cette affiche en témoigne, ainsi que les restes de cette époque bénie, le parc thermal et les bâtiments tout en fer et métal dans la tradition du début du XXème siècle. Quand j'étais petite, mes grands-parents habitaient une villa jouxtant le parc et j'allais souvent y jouer. Il a été peu à peu abandonné jusqu'à sa réfection complète voici quelques années.
Les sources thermales qui faisaient la réputation du village existe encore, mais une seule est accessible toute l'année, la source savonneuse qui soigne les maladies de peau, les autres sources étant dans les bâtiments désormais protégés et fermés.

Martigny se trouve dans la plaine des Vosges, mais ça n'a pas empêché qu'il ne se mette à neiger et, dès samedi soir, mes frères et moi sommes rentrés de Vittel sous une véritable tempête de neige. Cela a continué hier encore et nous ne savions pas si ma mère et mon beau-père pourraient finalement venir, même s'ils avaient pu, à grands renforts de pelletages acharnés, sortir samedi. Ils ont pu finalement venir mais la neige continue toujours à tomber là-bas, comme elle tombait encore lorsque j'ai quitté Epinal ce matin. Sur Metz rien de tout ça, le ciel est presque bleu grâce au vent à décorner les boeufs qui souffle, et il fait très froid.

Voici donc le récit rapide de mon week-end, il va falloir que je retombe doucement dans la réalité du quotidien, les candidatures, les CVs, l'attente perpétuelle...

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