C'est tout un pan de ma vie que j'avais choisi d'occulter jusque-là, et qui se rappelait souvent à mon esprit lorsqu'il m'arrivait de feuilleter mon mémoire de maîtrise et de DEA ou de regarder un documentaire sur l'Egypte. Hé oui, aussi effarant que cela puisse être je suis une égyptologue en rupture de ban, pourvue d'un DEA, sachant lire les hiéroglyphes après les avoir étudiés cinq ans mais qui n'a jamais publié aucun article et qu'on a interdite de thèse. A la suite de cela, j'ai tout rangé en bloc, dictionnaires de hiéroglyphes, grammaires, livres, comme si les ôter de ma vue pouvait me faire oublier ce qui s'était passé lors de ma soutenance, ces trois heures horribles.
Et j'ai progressivement oublié certaines de mes connaissances, la lecture des hiéroglyphes, mais il m'a fallu de longues années, jusqu'à maintenant en fait, pour que je comprenne que cela faisait partie de moi et que ce n'était pas en pleurant toutes les larmes de mon corps devant les documentaires ("pourquoi eux et pas moi ?") que je me sentirais mieux. Alors j'ai relevé la tête, je m'y suis remise (avec du mal je dois bien le dire vu les souvenirs que cela occasionnait et la quantité de connaissances que j'avais perdu) et j'ai compris que c'était ce qui me manquait. Je ne serai probablement jamais chercheur en égyptologie, mais au moins je serai en accord avec moi-même et ça, c'est vraiment le principal...
jeudi 6 mars 2008
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